8 mai 2015
Christel,
C’est peu dire que cette catastrophe (matérielle seulement, heureusement !) me dévaste autant que vous, je sais ce que je dois à ce dispensaire, une amitié éternelle et un enracinement que je ne perdrai pas.
C’est d’ailleurs à cause de ce qu’il représente pour nous qu’il ne peut pas ne plus exister : ce lieu a vu naître, guérir, revivre des mamans, des enfants, pleurer des maris, tantôt de joie, tantôt de détresse. Nous savons qu’il était là ; surtout, nos frères et sœurs de la région le savent encore : pour eux, ce tas de cendres n’est qu’un état transitoire, avant que renaisse cette source de bonheur et de santé.
Peu importent les motivations des incendiaires : la bêtise et la barbarie sont sœurs. Notre espérance est plus forte et elle fera revivre le dispensaire, grâce à toi, grâce à Mohamed, grâce, surtout, à tous nos frères de là-bas, qui ne peuvent pas désespérer, car ils n’en ont pas les moyens.
Longue vie à Boudari et haut les cœurs !
François